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HAGENBACH – GOMMERSDORF – mi février 2001.

Les bouilleurs de cru en réunion

Alambic (août 2001)
Alambic (août 2001)

Depuis l’année 1961, se tient annuellement l’assemblée générale du syndicat des bouilleurs de cru de Hagenbach.

En 1985, les bouilleurs de Gommersdorf ont rejoint le syndicat de Hagenbach.

Mi-février 2001 a eu lieu la réunion très cordiale au café Meyer de Hagenbach.

Albert Zink secrétaire, trésorier et gestionnaire de l’alambic (depuis 40 ans), a remercié le président Albert Martin et les personnes de leur présence et présenté le bilan de l’année écoulée. Pour les deux villages 18 personnes ont utilisé l’alambic.

Chaque utilisateur devient membre du syndicat dès la première utilisation, le nombre est plutôt à la baisse en raison du peu d’engouement de la jeune génération. La petite participation encaissée pour l’utilisation de l’alambic est destinée aux éventuels frais de réparation de celui-ci.

Tous les huit membres présents ont approuvé les comptes et ainsi fut clôt l’exercice de l’année 2000.

Réunion AG des bouilleurs de cru de Hagenbach février 2001
Réunion AG février 2001

Puis l’on discute des derniers évènements, notamment des températures trop douces pour la saison, ce qui entraine des risques de gelées lorsque les arbres seront en fleurs.

Pour le stockage des fruits, les fûts en plastiques remplacent peu à peu les tonneaux en bois. La durée du stockage varie suivant les variétés : pour les cerises 3 mois, pour les autres fruits, majoritairement des prunes des quetsches et des poires, le stockage est alors de trois mois minimum. A près ce temps, les personnes qui veulent distiller doivent se rendre à la recette des douanes (bureau de Dannemarie), trois jours avant la distillation pour y déclarer la quantité de fruits.

La distillation se fait grâce à l’alambic acheté en 1963, qu’il faut chercher chez le trésorier. Les fruits sont alors mis dans la cuve en cuivre (la quantité ne doit pas dépasser 100 litres), et le tout est chauffé. Un premier liquide sort, qui est remis dans la cuve nettoyée, et s’en suit toute une alchimie et une surveillance assidue des degrés à atteindre, puis c’est le schnaps qui sort. Cette activité nécessite quelques bras pour la manutention.

Dans les cinq jours qui suivent, c’est au même bureau des douanes, qu’il faut déclarer sa production.

Les anciens producteurs de schnaps bénéficient d’une franchise de taxes de 1000 degrés d’alcool pur, ce qui correspond à peu près à 18 litres de schnaps. Mais ce droit a été supprimé pour les nouvelles générations, ce qui explique amplement leur découragement pour la distillation et donc pour la replantation des arbres fruitiers. C’est aussi un savoir-faire qui se transmettait de génération en génération, ce qui n’est plus toujours le cas. La disparition des « petits agriculteurs » et de leurs vergers qui comportaient beaucoup d’arbres fruitiers ont souvent été remplacés par des champs labourés. Toutefois toute personne peut distiller, mais il lui faudra payer dès le premier litre de produit.

Comment ça marche?